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Publié le par Capemploi-tdf

COMMUNIQUE DE PRESSE


Restructurations à TDF

46 emplois supprimés à Metz

 

 

Après l’annonce le 12 Juin 2009 d’un plan de réorganisation de l’entreprise appelé « Cap Numérique », assorti d’un plan de suppression d’emplois, la direction de TDF - principal radiodiffuseur des télévisions et radios françaises- a dévoilé le 2 septembre 2009 au cours d’un CCE extraordinaire, les détails de ce plan.

A l’échelle nationale, le plan de réorganisation affecte prioritairement l’ensemble des implantations régionales, et s’accompagne de la suppression de près de 500 emplois, auxquels il faut ajouter plus d’une centaine de transferts, majoritairement vers la région parisienne.

Le site TDF implanté sur le technopôle de Metz est très lourdement impacté : au moins 46 emplois seront supprimés sur un total de 91 salariés, cadres, techniciens et personnels administratifs. Alors que le projet prévoit la suppression de près du quart des effectifs de TDF, le site de Metz verra donc disparaître plus de la moitié des emplois. La direction de TDF ne donne aucune justification à cette décision qui va à l’encontre du projet industriel affiché par l’entreprise. Elle se borne à proposer un Plan de Départs Volontaires, afin de réaliser ses objectifs dans les conditions les plus favorables pour elle.

Les salariés TDF du site de Metz dénoncent un abandon pur et simple des activités de développement dont ils avaient la charge et qui ont permis de moderniser l’entreprise TDF par la mise en place de nouveaux réseaux et services. Ce que la direction de TDF ose qualifier de projet industriel se concrétise par un repli injustifié de l’emploi en région parisienne, au détriment de l’emploi en province. Le sort notamment réservé aux équipes de maintenance de TDF (-370 emplois), ne peut que conduire à un retrait de la qualité de service des réseaux opérés par TDF, et pourrait aboutir à une situation qui n’est pas sans évoquer les difficultés rencontrées lors de la reprise du réseau câblé de Metz par Numéricable. Enfin, les salariés dénoncent la mise en place d’un Plan de Départs Volontaires qui n’est rien d’autre qu’un Plan Social de Licenciement. En effet, , la direction de TDF aura toute latitude pour se séparer des salariés qu’elle souhaite voir partir, ceux-ci n’ayant d’autres choix, en l’absence de solutions de reclassement pérenne, que de venir gonfler le flot de chômeurs dans une région déjà très fortement sinistrée.

Ce projet de transformation de l’entreprise TDF est la conséquence d’une gestion financière à court terme, fruit de deux rachats successifs par effet le levier (LBO) au profit d’actionnaires anglo-saxons. Les salariés de TDF en appellent aux élus locaux et nationaux afin d’obtenir l’annulation de ce Plan Social, alors que la société, qui réalise un bénéfice net de 146 Millions d’Euros pour un chiffre d’affaire de plus de 800 Millions, n’est en rien en danger à court et moyen terme. Ils interpellent ces mêmes élus sur le rôle de la Caisse de Dépôts et Consignation, actionnaire de TDF à hauteur de 24 %, qui, en tant qu’organisme de financement de l’état, se doit de faire preuve d’un minimum d’éthique à travers ses participations. Nous rappelons que les montages LBO ont pour effet d’endetter artificiellement les entreprises et permettent ainsi aux actionnaires de bénéficier d’avantages fiscaux injustifiés. Nous rappelons également que la holding de tête de TDF se situe dans un paradis fiscal, au moment même où ces pratiques sont dénoncées.

 











Publié dans Divers

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